
L'émirat continue de surprendre le monde par son dynamisme : le marché immobilier haut de gamme y connaît un véritable boom. Selon les dernières données des analystes, au cours des cinq dernières années, le nombre de transactions portant sur des biens d'une valeur supérieure à 10 millions de dirhams (environ 2,7 millions de dollars) a été multiplié par dix. Alors qu'en 2020, il n'y avait que 469 transactions de ce type, leur nombre a atteint 4 670 à la fin de 2024. Et au premier trimestre de cette année, 1 300 transactions supplémentaires ont été enregistrées, soit 31 % de plus que l'année précédente.
Cette hausse n'est pas le fruit du hasard. Dubaï est devenue un aimant pour les investisseurs ultra-riches du monde entier. « La ville attire non seulement par son argent, mais aussi par son mode de vie : intimité, espace et fiabilité », note le rapport Savills Dubai Prime Residential 2025. Les villas représentent désormais 70 % de toutes les ventes haut de gamme, et la part des transactions en cours de construction est passée de 14 % en 2020 à 69 % aujourd'hui. Les acheteurs font de plus en plus confiance aux promoteurs immobiliers, y voyant une chance de fixer le prix avant qu'il ne continue à augmenter.
Les leaders en termes de demande sont des quartiers emblématiques tels que Palm Jumeirah, où 34 transactions ont été conclues pour un montant de 562,8 millions de dollars au début de l'année, ou Jumeirah Islands, où 89 transactions ont été enregistrées en 2024 pour des biens immobiliers haut de gamme, alors qu'il n'y en avait aucune l'année précédente. Les nouveautés telles que Palm Jebel Ali ne sont pas en reste : 36 transactions y ont déjà été conclues l'année dernière, et les experts prévoient un intérêt explosif après la livraison des biens en 2027. Et à Emirates Hills, selon Knight Frank, le volume des ventes a dépassé 514 millions de dollars, soit 7,3 % de l'ensemble du marché du luxe de l'émirat.
Pourquoi Dubaï ? Les avantages fiscaux, le « visa doré » pour les investissements et la sécurité sont les principaux attraits. La population de l'émirat a dépassé les 3,8 millions d'habitants, avec 170 000 nouveaux arrivants en un an, et l'afflux d'entreprises familiales renforce la demande de villas spacieuses. Les prix des maisons ont bondi de 20 %, dépassant le pic de 2014, alors que l'offre se réduit : les annonces immobilières de luxe ont chuté de 40 % en raison de la pénurie. « Il ne s'agit pas d'une bulle, mais d'une transformation durable », souligne Knight Frank, en référence à l'afflux mondial de capitaux.
En 2025, le marché ne ralentit pas : le chiffre d'affaires total des transactions a déjà dépassé les 559 milliards de dirhams. Les experts y voient une opportunité pour les investisseurs, mais avertissent qu'il faut se concentrer sur les projets de marque et les complexes lifestyle. Dubaï ne se contente pas de vendre des mètres carrés, elle offre un avenir. Si la tendance se maintient, l'émirat renforcera son statut de capitale mondiale du luxe.
